Que ce soit en assistance éducative ou en délinquance, la justice des mineurs en France fonctionne sur le principe de l'égalité des sujets de droit, mais elle ne peut ignorer la vulnérabilité de certains d'entre eux. Dans ce sens, une structure judiciaire, le Tribunal pour Enfants de Paris, s'est posé la question de savoir qu'est-ce qu'il en était de la différence culturelle pour ceux qui comparaissent devant le juge d'enfants. Cette question a donné lieu à une expérimentation de médiation culturelle et à des réflexions évolutives dont l'auteur rend compte dans cet article confrontés qu'ils étaient de plus en plus souvent à des familles sinon étrangères, du moins déracinées par rapport à une culture d'origine. Cette pratique judiciaire d'accompagnement interculturel s'est avérée utile, et il faudra la poursuivre dans la quotidienneté de la vie familiale.